UNV Darfur human rights
Adil Abdallah (au centre), Volontaire des Nations Unies recruté sur le plan national avec la MINUAD au Darfour, s’entretient sur les droits de l’homme et la protection des personnes déplacées, au Camp de déplacés de Kassab, Kutum, au Soudan. (MINUAD, 2017)

Promotion et protection des droits de l’homme au Darfour

En tant que Volontaire des Nations Unies, la nature de mon affectation exige la réalisation d’activités de surveillance, de vérification, de renforcement des capacités, de promotion et de sensibilisation. Je dois me déplacer sur le terrain vers différents sites malgré le contexte d’insécurité et les problèmes de logistique. Effectuer des missions sur le terrain requiert souvent des habilitations de sécurité et d’être accompagné par la force de protection des Nations Unies durant les déplacements, ce qui nécessite constamment un examen attentif de mon environnement. Malgré ces contraintes, cela ne freine pas mon engagement et mon dévouement à l’égard du travail de l’ONU à faire progresser les droits de l’homme dans mon pays.

Mon nom est Adil Abdallah et je suis originaire du Darfour. Depuis novembre 2014, je suis volontaire au sein de la Section des droits de l’homme de L’Opération hybride Union africaine/Nations Unies au Darfour (MINUAD), en tant spécialiste des droits de l’homme. Mes responsabilités incluent la collecte d’informations sur les abus et les violations des droits de l’homme commis au Darfour. Je dois faire rapport des cas graves de violations en matière de droits sur la personne, notamment les viols, les enlèvements, les arrestations arbitraires et les assassinats. Dans le cadre des différentes missions à travers les camps de déplacés, je dois également organiser des séances de formation portant sur les droits de l’homme à l'intention des personnes déplacées. Mon rôle exige de documenter ce que je vois et de veiller à ce que les gens connaissent et comprennent leurs droits. Pour mener à bien mon travail, dans toute la mesure du possible, j’assiste à des procès en tant qu’observateur afin d’assurer qu’ils respectent pleinement les normes internationales d’équité.

J’organise des activités d’information et de sensibilisation dans les camps de personnes déplacées, notamment lors de la Journée des droits de l’homme, qui est commémorée le 10 décembre de chaque année partout dans le monde. De plus, je dois organiser et animer des formations portant sur les droits de l’homme à l’intention des membres des services de police. Pour favoriser l’avancement des droits de l'homme, il est essentiel que chaque personne puisse posséder les connaissances nécessaires et adopter les meilleures pratiques afin de contribuer pleinement à l’application des obligations nationales et internationales des gouvernements à promouvoir, protéger et respecter les droits de leurs citoyens, sans discrimination.

En contribuant à la protection des droits de l'homme, je pense avoir fait considérablement progresser les droits des personnes déplacées au Darfour. Entre autres, les communautés de personnes déplacées que j’ai visitées jusqu’à maintenant connaissent et comprennent les instruments et les protections prévues en matière de droits de l’homme. Ils connaissent également qui sont les porteurs de devoirs en ce qui concerne leurs droits. Par ces résultats, il ne fait aucun doute dans mon esprit que le travail réalisé par la Section droits de l’homme de la MINUAD a une incidence sur la vie des populations au Darfour.

Grâce aux formations sur le renforcement des capacités dans le domaine des droits de l'homme et les efforts pour défendre les droits des personnes déplacées, mon apport contribue à améliorer la qualité de la vie des gens, en leur permettant d’être informés de leurs droits, et ce, pour pouvoir mieux les revendiquer.

Je me considère très privilégié de pouvoir servir en tant que Volontaire des Nations Unies dans mon propre pays. Il reste encore beaucoup à faire pour assurer la paix au Darfour. Mon rêve est de voir mon peuple, un jour, vivre heureux, libre de toute peur et tout abus, comme cela devrait être.


Cet article a été traduit de l'anglais par la Volontaire en ligne de l'ONU Sylvie Dubord.