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Théo Martin (France) lors d’une mission de prospection afin de soutenir l’implantation de périmètres maraichers dans le bassin arachidier pour le projet Champ-École-Paysan et Résilience Climatique. (FAO, 2017)

Approche ‘champ-école-paysan’ pour assurer l’adaptation au changement climatique au Sénégal

Agronome de formation, je suis Volontaire de l’ONU au Sénégal depuis octobre 2016. Je travaille à la représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur un projet visant à réduire la vulnérabilité des agriculteurs face au changement climatique. Ce projet appuie des innovations techniques et organisationnelles et s’organise autour du concept de résilience climatique.

Selon les différentes projections existantes, le Sénégal est particulièrement touché par le recul de la pluviométrie et l’augmentation des températures. La saisonnalité des pluies change également avec une occurrence accrue des pluies précoces et des pluies tardives. Tous ces éléments viennent exacerber les problèmes auxquels le monde rural doit déjà faire face, à savoir subvenir aux besoins d’une population croissante dans un milieu incertain.

Le projet du Fonds pour l’Environnement Mondial de la FAO sur lequel je travaille valorise l’approche ‘champ-école-paysan’ en vue de transmettre aux agriculteurs des outils d’adaptation au changement climatique. C’est une école en plein champ où l’apprentissage et les échanges se font par la pratique.

Au sein de ce projet centré sur les savoirs et techniques paysannes, mon rôle principal est d’assurer le suivi & évaluation. D’une manière concrète, je développe une méthode permettant de savoir si le projet fonctionne de manière efficace.

Mobilisant différents outils allant de la géomatique à la sociologie rurale en passant par les statistiques, je cherche à comprendre les conditions d’existence des agriculteurs et à mesurer l’impact du projet sur celles-ci. Mes recherches visent à comprendre comment le milieu dans lequel les agriculteurs évoluent se transforme.  Ce milieu est tout autant physique (agro-écologique et climatique) que socio-économique.

J’évolue dans un environnement riche, travaillant aussi bien avec des collectifs de producteurs que des ONG et des structures étatiques. Entouré par une équipe pluridisciplinaire et forte d’une large expérience, j’apprends beaucoup avec mes quatre collègues sénégalais. Chaque mois, je participe pendant une semaine à la formation des acteurs des champ-école agro-pastoraux. En collaboration avec les partenaires de ces agriculteurs, j’appréhende aussi bien les spécificités de la zone sylvopastorale que les méthodes de formation participative. Le bassin arachidier et la zone cotonnière sont également des terrains que je visite régulièrement.

Mon quotidien comprend le développement des outils et l’analyse des données à mon bureau de Dakar, ainsi que les phases de terrain où j’échange et observe avec les acteurs et partenaires du projet. Voilà donc un quotidien de travail très propice à l’apprentissage. Enfin, je conclurai mon expérience de volontaire ONU sur ces mots : c’est bien le contexte humain qui enrichi l’expérience.