De jeunes Haïtiens découvrent pourquoi il est important de respecter l’environnement au cours d'un atelier éducatif encadré par des volontaires à l'occasion de la Journée internationale de l'Environnement. (Programme VNU, 2011)

Les bons gestes pour l'environnement et la santé

Plus d'une centaine de jeunes Haïtiens ont participé à la Journée internationale de l’Environnement sur invitation des Volontaires des Nations Unies en Haïti. Dans les ateliers éducatifs, ils ont appris pourquoi il est important de respecter l'environnement. Ils étaient encadrés par un groupe de 35 volontaires de la MINUSTAH, des agences de l’ONU, de l’ONG haïtienne « Terre des Jeunes » et de l’ONG française « France Volontaires ».
Les 120 jeunes de l’école « Auberge Fraternité » ont découvert pourquoi il est important de respecter l’environnement. Ils étaient encadrés par un groupe de 35 volontaires de la MINUSTAH, des agences de l’ONU, de l’ONG haïtienne « Terre des Jeunes » et de l’ONG française « France Volontaires ».

Port-au-Prince, Haïti: « Mais comment Haïti peut-elle vivre sans arbres ? » s’exclame Désir, 10 ans, levant le doigt. La question de l’écolier de Tabarre, un quartier populaire de Port-au-Prince, résume à elle seule la fragilité du pays le plus pauvre de l’hémisphère Nord.

Désir participait avec 120 autres jeunes haïtiens âgés de 5 à 12 ans à la Journée internationale de l’Environnement, Dimanche 5 juin 2011, à l’invitation des Volontaires des Nations Unies en Haïti.

A l’aide de jeux éducatifs, les 120 jeunes de l’école « Auberge Fraternité » ont découvert pourquoi il est important de respecter l’environnement. Ils étaient encadrés par un groupe de 35 volontaires de la MINUSTAH, des agences de l’ONU, de l’ONG haïtienne « Terre des Jeunes » et de l’ONG française « France Volontaires ».

Pendant la journée, la cour de l’école s’est transformée en un vaste chantier ; apprendre à trier les déchets et à reconnaître les couleurs du recyclage, se protéger contre le choléra avec des gestes simples, comprendre le cycle de l’eau ou de l’arbre… tels étaient les ateliers animés par les volontaires.

« Je ne savais pas qu’il ne fallait pas jeter les bouteilles en plastique dans la rivière, » s’étonne Audate, 8 ans. Dès les premières pluies, les rues se transforment en torrents de plastique, mettant en danger la population, dont plus de 600 000 vivent toujours sous les tentes.

Audate est ravie ; non seulement elle a appris les dangers que représentent les ordures pour l’environnement et les hommes, mais elle a également compris qu’au lieu de jeter une bouteille, elle pourrait en faire un nouvel objet utile.

Samah Walter, un Volontaire des Nations Unies aux Affaires Civiles de la MINUSTAH, s’étonne de la curiosité des enfants. « Nous avons réussi à faire passer des messages importants tout en jouant avec eux », explique le Camerounais. « Ils en redemandent », rit-il.

Et justement, pour la directrice de l’école, ce n’est pas seulement ses élèves, mais toute la communauté qui en tirera profit. « Les enfants vont passer le message à leur famille et leurs voisins », souligne Marie Catherine Bayle en disant que cette journée aura un « impact sur tout le quartier. » 

Afin de garder l’esprit de la journée vivant tout au long de l’année scolaire, les volontaires et les enfants ont repeint et dessiné des scènes de plantation d’arbres sur les murs de la bibliothèque, guidés par un artiste local. Un coin lecture a été installé, et jeunes et adultes ont planté un citronnier au milieu de la cour de récréation.

Une première activité que comptent reproduire les Volontaires des Nations Unies, vue l’urgence que constitue la protection de l’environnement dans le pays.
En effet, le nouveau Président d’Haïti fait de l’environnement une de ses quatre priorités, connues sous le terme des « 4 E ». Avec l’emploi, l’éducation, et l’Etat de droit, Michel Martelly veut replacer l’environnement au cœur de la survie et du développement haïtien.

Avec un taux de déboisement de 98%, Haïti est dans le rouge. Selon l’UNESCO, la surexploitation des forêts affecte les ressources côtières tant terrestres que marines et menace la survie de la population. Une préoccupation partagée par les Volontaires des Nation Unies, qui ont voulu marquer cette Journée en sensibilisant les enfants, en tant que citoyens en herbe.

Par Isabelle Blanc