La Volontaire ONU internationale Maria Zamani, chargée de l'information au sein de l'Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) (programme VNU, 2016)

Amener de l’espoir et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, pays en situation post-conflit

La crise politico-militaire de 2002-2003 a déstabilisé la Côte d’Ivoire et a profondément divisé sa population. L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a été établie en 2004 comme une opération de maintien de la paix pour soutenir la mise en place d’un cessez-le-feu et du processus de paix.

Daloa, Côte d’Ivoire: La crise politico-militaire de 2002-2003 a déstabilisé la Côte d’Ivoire et a profondément divisé sa population. L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a été établie en 2004 comme une opération de maintien de la paix pour soutenir la mise en place d’un cessez-le-feu et du processus de paix.
 
Comme chef du bureau de l’information publique dans la 3ème ville du pays, Daloa, j’avais pour fonction d’utiliser tous les moyens de l’information publique afin de créer un environnement apaisé, de redonner confiance à la population leur permettant de poursuivre leurs rêves de paix et de reconstruction dans un environnement stabilisé, sécurisé et réconcilié.
 
Travailler sur le terrain, en contact direct avec la population a été pour moi un facteur de motivation quotidien. Je réalisais des visites quotidiennes dans la région, à la rencontre des chefs locaux pour identifier les divers problèmes et tensions, sensibiliser la population à la mission de protection des civils de l’ONUCI, fournir un soutien politique, discuter des défis sécuritaires et soutenir l’aide humanitaire.

En maintenant des contacts réguliers et en interagissant avec la population, je jouais un double rôle dans la communication au profit du siège et de la population : en promouvant le travail de l’ONUCI et en transmettant les besoins et questions de la population.
 
Représenter l’ONUCI dans la région Ouest du pays demandait des méthodes de communication innovantes et dynamiques. J’ai donc dû constamment développé de nouvelles activités de sensibilisation. J’ai organisé des événements tels que l’« ONUCI tour », des visites et des conférences pour sensibiliser sur le travail de l’ONUCI et mettre en place un débat concret avec la population locale sur les questions importantes comme la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

Engager la jeunesse est d’une importance cruciale afin de créer un environnement durable de confiance et de cohésion. Mon premier ONUCI tour, organisé dans un lycée a rassemblé environ 1.000 élèves. Ce large public constituait un défi mais leur participation dynamique, leur intérêt et leur accueil étaient la plus belle récompense !
 
L’organisation des Journées des Nations Unies a été une autre expérience remarquable : cette initiative comprenait nombre d’activités de sensibilisation telles que les consultations médicales, le don du sang, des expositions photographiques et des événements sportifs pour les jeunes…

De plus, des réunions et autres événements étaient organisés pour sensibiliser l’ensemble de la population (les autorités locales, les associations féminines et de jeunesse, les leaders religieux et locaux).

Coordonner de nombreux événements en l’espace de peu de temps demandait de la créativité, de la flexibilité et une capacité à mobiliser tous les partenaires mais c’était aussi un grand défi de mobiliser l'ensemble de la population, avec plus de 5.000 participants. Au terme de la manifestation, le porte-parole de chaque groupe formulait des recommandations concrètes à l’attention de la population ivoirienne et de la Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies. Cette activité de clôture démontrait clairement la plus-value de cette initiative, par une approche participative et inclusive à la reconstruction du pays.
 
Travailler pour l’ONUCI était particulièrement enrichissant car cette expérience m’a permis de développer des compétences dans le domaine de la gestion de projet et de la coordination, des relations avec les représentants institutionnels et de la société, de l’analyse politique et du développement de solutions innovantes.

Travailler dans une opération de maintien de la paix m’a permis d’avoir un aperçu général du travail des Nations Unies sur le terrain dans les domaines des droits de l’Homme, des affaires civiles, de l’assistance humanitaire et des affaires politiques. Représentant l’ONUCI dans la région de Daloa, j’avais le privilège d’être le « visage » de l’ONU et un interlocuteur pour la population locale.

De plus, je me sentais très fière de contribuer comme Volontaire des Nations Unies aux efforts de l’ONUCI pour soutenir la population ivoirienne qui a dû surmonter de nombreux défis depuis une dizaine d’années.

BIO : Marie Zamani (franco-afghane) a étudié les sciences sociales et les relations internationales. Avant de rejoindre l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), elle a travaillé pour la Croix Rouge de Belgique (centre de pré-accueil des réfugiés et migrants), au Centre Régional d’Information des Nations Unies pour l’Europe occidentale (UNRIC) ainsi que pour le gouvernement français dans le domaine de la sécurité et défense.