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L’officier médical de l’ONU Dr. Surendra Basnet (GB/Népal), dernier rang, gauche, avec des membres de l’équipe médicale de la Mission de Soutien des Nations Unies en Lybie (UNSMIL), basée à Tripoli : au rang du fond, au milieu, l’officier médical Dr. Evans Kofi Nkegbe (Ghana), à droite, le chef officier médical Dr. Khalid Eddahiri (Maroc); devant, à partir de la gauche, l’infirmière Nievesita Mendoza (Philippines), l’Officier médical Dr. Samah Abodaiya (Lybie), et l’infirmière en chef Makiko Kiriyama (Japon). (UNSMIL 2013)

Assurer un service médical vital entre les couvre-feux en Lybie

Le Dr. Surendra Basnet était officier médical volontaire de l’ONU dans la Clinique de niveau 1 de Tripoli en Lybie. Ainsi qu’il le raconte, sa mission de volontaire ONU l’a enrichi tant au plan professionnel que personnel – lui donnant une chance de se confronter à de grandes responsabilités tout en découvrant son gout pour le pays et ses habitants.

Je suis médecin de profession. En dessus de tout ce que j’ai connu dans la vie, être un volontaire de l’ONU dans une mission de maintien de la paix des Nations Unies a eu la plus grande influence sur le décollage de ma carrière. Quand j’ai initialement choisi de devenir volontaire de l’ONU avec la Mission d’Appui des Nations Unies en Lybie (MANUL), c’était par simple inquiétude pour les populations de cet environnement privé de tout. Mais après avoir intégré la mission, j’ai réalisé que j’avais également beaucoup à gagner de cette expérience. Servir au sein de la MANUL a renforcé ma carrière en me donnant l’opportunité de travailler avec des individus très différents dans des rôles très variés.  

Un volontaire n’est pas toujours la jeune recrue d’une organisation. Au contraire, le rôle d’un volontaire au sein d’une organisation peut être crucial. Par exemple, on m’a souvent attribué des postes à responsabilité qui ont donné une nouvelle signification à ma carrière. Peu après avoir rejoint la mission, mon expérience de volontaire m’avait déjà appris à être plus mature et à garder un esprit ouvert en me donnant l’opportunité de formuler mes idées et de les mettre en action.

Le volontariat est un moyen de d’apprendre de nouvelles compétences et d’explorer des opportunités de carrière. Le plus important, c’est que c’est un moyen de donner quelque chose en retour aux communautés, avec le meilleur de notre passé professionnel et personnel.

J’étais responsable des consultations et des traitements des problèmes médicaux graves pour les patients en consultation, des examens médicaux planifiés et de faciliter l’accès du personnel de la mission aux bâtiments médicaux, ce qui comprend aussi le suivi. Je suis souvent resté au téléphone après les heures de travail ou pendant les jours de repos pour fournir l’assistance médicale d’urgence dont il y avait besoin. De plus, j’ai éduqué les gens avec un langage vulgarisé pour qu’ils aient une compréhension générale de la santé. Cela m’a donné la très grande satisfaction du travail bien accompli.

Même si le voyage était long, j’étais ravi d’être venu. Alors que je traversais la campagne, la nature, en sentant le vent, contemplant la végétation avec ses animaux et surtout les populations locales, je me sentais heureux. D’un autre côté, la sécurité était souvent un défi pendant les missions de terrain. En Lybie, c’était particulièrement imprédictible. De même, la ville avait un couvre-feu du coucher au lever du soleil, ce qui était une barrière à toute vie sociale normale. Quiconque pense à devenir volontaire doit se rappeler que le volontariat est un choix que quelqu’un doit faire librement. Il doit être aligné avec ses intérêts et alimenté par sa motivation personnelle. Les circonstances ne sont pas toujours des plus faciles mais c’est incroyablement gratifiant.


Le Dr. Surendra Basnet (GB/Népal) a obtenu son diplôme médical en Russie ainso qu'un Master de santé publique aux Philippines. Originaire du Népal, il a fait une formation technique de cadet de l’armée et a passé cinq and au sein des forces armées népalaises, devenant ainsi Capitaine Officier Médical. Surendra s’est formé à la gestion des traumas et aux missions de sauvetage critiques (organisées par le Ministère de la Défense américain), à la chirurgie de guerre (organisée par le Comité International de la Croix Rouge), et à la gestion Clinique du VIH (du fond Mondial contre le SIDA, la Tuberculose et la Malaria). Avant de rejoindre les VNU, il a travaillé avec les missions des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et bénéficié d’une formation à la prévention de l’exploitation et des abus sexuels organisée par le Bureau Intégré des Nations Unies au Sierra Leone. 

Article traduit de l’anglais par la Volontaire en ligne de l’ONU Claire-Marine Selles.