Suite au tremblement de terre qui frappe le Népal en avril 2015, les VNU ont rapidement mobilisé et déployé des volontaires de l’ONU, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). (VNU, 2015)

Rendre hommage aux volontaires

Les volontaires jouent un rôle clé après un désastre, répondant à la détresse physique et émotionnelle des survivants ou récupérant les corps laissés sous les décombres.

Alors que tout a commencé par un réseau informel d’assistance aux populations dans le besoin, beaucoup de volontaires sont maintenant hautement organisés et jouent un rôle fondamental dans les initiatives humanitaires et de développement à travers les organisations, les clubs et les groups qui émergent dans le monde entier. En reconnaissance de leurs contributions, les gouvernements ont mis en place des actions pour promouvoir le volontariat en renforçant les politiques et les institutions et en augmentant le financement des structures de soutien aux volontaires. 

Alors que nous célébrons la journée internationale des volontaires, nous rendons hommage au service altruiste et à l’engagement des volontaires, ici au Népal, et ailleurs.

Manque de reconnaissance des volontaires

Le volontariat face aux urgences peut préparer le terrain pour une plus grande reconnaissance du volontariat à l’échelle mondiale. Le mouvement se renforce, mais il y a toujours beaucoup à faire, particulièrement parce que le travail volontaire n’est pas un emploi de bureau. Pendant les situations d’urgences, c’est un travail qui a lieu dans des territoires dangereux, souvent au milieu d’une grande insécurité.

Les volontaires jouent un rôle critique dans les opérations de sauvetage suit à un désastre, de la récupération des corps à l’aide apportée aux survivants pour gérer la détresse physique et émotionnelle, et remettre en place les services essentiels comme l’eau et l’électricité. Ce travail demande de la persistance, de la force physique et psychologique, ainsi qu’un engagement fort pour accomplir chaque tâche. Cela mérite d’être reconnu, d’autant plus que les volontaires ne demandent rien en retour.

Action mondiale

Un nombre inédit d’individus de par le monde ont besoin d’un soutien humanitaire vital. Les volontaires sont sur la ligne de front de cet effort de soutien aux populations en temps de crise ; cela était évident lors des inondations récentes en Asie du Sud, comme ça l’est au Sud-Soudan, en Syrie, en Somalie et ailleurs.

Les groupes et les individus de tous les horizons font face à ces défis. Ils ne font pas que répondre efficacement aux urgences humanitaires partout dans le monde ; ils le font avec la motivation d’alléger les souffrances et de restaurer les conditions de la dignité humaine.

Pour la journée internationale des volontaires de cette année, les organisations de volontaires célèbrent les contributions de ces volontaires aux niveaux local, national et international, avec la société civile, les organisations de jeunesse et les organisations internationales, y compris l’ONU.

Premiers sur place  

Au Népal, nous savons que le volontariat se fonde sur de fortes traditions culturelles et historiques. Après le tremblement de terre de 2015, Presque 8 000 volontaires de la Croix Rouge ont travaillé jour et nuit pour fournir une assistance urgente. Des milliers d’autres népalais ont fait de même et soutenu les efforts de soulagement et de reconstruction à travers des actions volontaires.

La famille des Nations Unies a également rapidement mobilisé des volontaires de l’ONU à travers ses agences pour rendre les services les plus importants dont il y avait besoin. Ils ont nettoyé les débris des routes pour permettre l’utilisation des infrastructures et drastiquement réduit les menaces qui pesaient sur les populations vivant les dernières secousses du séisme, qui ont entrainé l’effondrement complet de nombreux bâtiments endommagés. Les volontaires de l’ONU ont aussi prise en charge l’information, la coordination et le suivi des rumeurs, essentiel pour identifier les besoins des groupes vulnérables et ne laisser personne pour compte.

Pendant les inondations de 2017 au Tarai, nous avons encore été témoins d’efforts d’individus engagés et désintéressés qui peuvent seulement être décrits comme de l’altruisme à l’état pur. Ce furent de petits groupes, les voisins, les communautés connectées par les réseaux sociaux, les applications de chat et les rassemblements occasionnels, qui ont apporté les premières réponses en partenariat avec les institutions établies. Les volontaires jouent un rôle critique sur la ligne de front des désastres, en sauvant des vies, en apportant du matériel et des services de première nécessité et en prenant soin de ceux qui ont le plus besoin d’aide. 

Ils ont également besoin de soutien  

Avec un risque croissant de catastrophe naturelle, l’action des volontaires est plus utile que jamais. Les volontaires sont des gens ordinaires, souvent frappés par les mêmes tragédies que leurs voisins, familles et amis. Ils sont ceux qui agissent en premier face aux défis qui sont sous leurs yeux. C’est notre rôle d’assister les volontaires du Népal pour qu’ils puissant continuer le dur travail dont ils s’acquittent.

Au Népal, le Service Volontaire pour le Développement National (SVDN) est un endroit où les citoyens népalais peuvent s’inscrire et devenir volontaires auprès des communautés. Le SVDN déploie régulièrement des volontaires qui se spécialisent dans l’agriculture, la santé, l’ingénierie et d’autres secteurs. Plus de 10 000 volontaires ont travaillé avec le SVDN depuis sa création et son but est de proposer plus d’opportunités.

Que ce soit à travers les agences de déploiement des volontaires, la Crois Rouge népalaise, ou l’ONU et ses partenaires, la communauté internationale met ses efforts en commun et veut proposer de nombreuses plateformes pour que les volontaires puissent approfondir leur engagement. Nous sommes présents pour continuer un dialogue constructif qui soutienne les volontaires, partager leurs histoires et présenter ces gens ordinaires comme les héros qu’ils sont vraiment.

La version originale de cet édito a été publiée dans le journal népalais myRepública


Olivier Adam est le coordinateur principal des VNU. Valérie Julliand est la coordinatrice résidente des Nations Unies et la représentatrice résidente du PNUD au Népal.

Cet article a été traduit de l’anglais par la Volontaire en ligne de l’ONU Claire-Marine Selles.