Le Jeune Volontaire ONU physiothérapeute Shakeeb Ahmed Khan et Sangboi, une volontaire locale, en session d’entrainement à l’équilibre avec Elizabeth Chawngzamawi, une enfant atteinte de paralysie cérébrale. (Programme VNU 2014)

Message officiel du programme VNU à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse 2014

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) se joint au monde pour célébrer le rôle des jeunes femmes et hommes, comme partenaires positifs du changement. Cette année, le thème de la journée sera "Les jeunes et la santé mentale", sous le slogan "La santé mentale, c’est important".

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) se joint au monde pour célébrer le rôle des jeunes, femmes et hommes, comme partenaires positifs du changement. Regardez la video du programme VNU à l'occasion de la Journée internationale de le jeunesse 2014 (en anglais)

Cette année, le thème de la journée sera "Les jeunes et la santé mentale", sous le slogan "La santé mentale, c’est important".

Des études ont montré que les personnes qui se portent volontaires éprouvent un sentiment de bien-être, ce qui représente un aspect de la santé mentale. Certaines valeurs associées au sentiment de bien-être, telles que la solidarité, la passion pour une cause et la volonté de donner de son temps à la communauté sont des valeurs propres au volontariat.

Le Rapport sur la situation du volontariat dans le monde réalisé par le programme VNU en 2011 consacre un chapitre au "bien-être et à l’impact du volontariat sur celui-ci". Il fait référence au Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social de 2009, également connue sous le nom de Commission Stiglitz, qui "considère le bien-être comme l’objectif ultime du développement".

Le volontariat a la force de transformer les vies des jeunes. Après tout, il inspire, engage et renforce la confiance, enseigne de nouvelles compétences et élargit les horizons. À cause de la pauvreté, de la violence et des traumatismes post-conflit, de la question du genre, de l’identité ou du handicap, des millions de jeunes à travers le monde sont victimes de marginalisation et d’exclusion, et ces jeunes sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé mentale. Pour eux, l’effet positif du volontariat peut être particulièrement important.

À l’occasion de cette Journée internationale de la jeunesse, le programme VNU porte une attention particulière aux jeunes qui, grâce au volontariat, profitent des avantages d’une bonne santé mentale, du sentiment d’accomplissement de soi et de l’inclusion que le volontariat apporte. Leurs histoires nous rappellent que peu importe d’où nous venons, notre identité, notre religion, notre sexe ou notre âge, nous avons, en tant qu’individu, la force de changer le monde.

Depuis plus de 40 ans, le programme VNU travaille en collaboration avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et le monde académique pour plaider en faveur du volontariat des jeunes, afin de créer un environnement favorable et de mobiliser des jeunes volontaires. Le chemin est long et les progrès sont lents. Dans de nombreux pays, les jeunes n’ont même pas le droit de se porter volontaires. Dans d’autres, les mesures existantes pour s’assurer que les affectations des volontaires se fassent dans un environnement sécurisé, soient justes et accessibles à tous, sont inappropriées.

Mais nous avons aussi connu des succès. Au Burkina Faso, un partenariat innovant entre le Ministère de la jeunesse et de l’emploi, le Programme des Nations Unies pour le développement et le programme VNU a conduit à l’élaboration de la première loi sur le Volontariat en Afrique de l’Ouest, et à un programme national de volontariat qui mobilise plus de 13 000 jeunes volontaires au service du développement national.

Le programme comprend plus d’un millier de jeunes professeurs volontaires qui servent dans des salles de classes qui, par manque d’effectifs, auraient été normalement fermées. La loi au Burkina Faso est devenue un modèle pour des lois similaires au Togo et au Mali, et son programme national de volontariat a servi de base pour ceux développés au Sénégal et au Burundi.

Le programme VNU a également aidé à mettre en place un projet régional qui permet l’échange de jeunes volontaires au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ce qui a permis le transfert de compétences essentielles et de combler des lacunes stratégiques dans les services publics.

Plus spécifiquement, au Liberia, le programme VNU a aidé à la création du Service national de Jeunes Volontaires qui investit dans les jeunes comme agents de promotion de la paix et de la cohésion sociale au niveau communautaire, renforçant ainsi la régénération du tissu social et développant une détermination au sein des jeunes Libériens de contribuer au processus de paix.

Dans le monde arabe, le programme de volontariat régional novateur du programme VNU renforce la confiance et facilite le dialogue entre les jeunes et les gouvernements à la suite des révolutions du printemps arabe. Au Viet Nam, le programme VNU a appuyé la création d’une institution nationale pour la promotion et la gestion du volontariat de la jeunesse qui permet aux jeunes du milieu rural d’avoir accès au développement de leurs compétences et à des formations grâce au volontariat.

Suite à la dévastation provoquée par la tempête tropicale Ida en novembre 2009, dans un partenariat triangulaire Sud-Sud unique entre les gouvernements du Brésil et du Salvador et le programme VNU, le projet "Living Schools" (Ecoles vivantes) a mobilisé des volontaires brésiliens pour aider des milliers de jeunes Salvadoriens à faire face aux catastrophes naturelles, à l’adaptation aux changements climatiques et à la sécurité alimentaire. Entre 2011 et 2012, les volontaires brésiliens ont sensibilisé des jeunes Salvadoriens sur les thématiques de l’agronomie, la santé, la nutrition, la gestion du risque, la problématique hommes-femmes et l’éducation.

Lors d’une tempête tropicale suivante, de nombreux jeunes qui avaient suivi la formation se sont portés volontaires pour construire des abris temporaires pour plus de 500 personnes, pour évaluer les risques de glissements de terrain et participer à la distribution de nourriture. Le programme VNU et le gouvernement du Brésil sont pour l’instant en train d’étudier la possibilité d’un partenariat sur une deuxième phase du programme et de l’élargir, si possible, à l’Amérique Centrale.

Dans toutes ces régions, des jeunes volontaires prennent également des mesures exceptionnelles pour améliorer la vie des personnes handicapées. Giulia David, Jeune Volontaire ONU de 25 ans, dont le financement de l’affectation est intégralement pris en charge par le gouvernement d’Italie, travaille pour l’intégration des enfants handicapés dans le système d’éducation publique en Tunisie, et se bat pour sensibiliser le public aux droits des personnes handicapées, et plus particulièrement leur droit à l’éducation.

Elle participe également au renforcement des capacités des enseignants, en les formant à utiliser les meilleures pratiques pour intégrer les élèves handicapés. Sa mission contribue au partenariat des Nations Unies pour la promotion des droits des personnes handicapés en Tunisie. Selon Giulia : "En Tunisie, il faut faire face à de nombreux défis pour briser les stéréotypes existants sur les handicapés et s’assurer qu’ils peuvent jouir pleinement de leurs droits. Heureusement, je peux voir que la situation évolue grâce à l’action des ministères, des institutions publiques, de la société civile et des personnes handicapées elles-mêmes. Tout ça me motive à continuer mon travail."

A Churachandpur, une région tribale isolée de Manipur en Inde, les services aux personnes handicapées sont limités. Il existe peu de professionnels formés ou de centres de réhabilitation, spécialement en zone rurale, ce qui provoque une charge particulièrement lourde sur les enfants handicapés ayant le plus besoin d’assistance. Quatre Jeunes Volontaires ONU aident à combler ce manque en collaborant avec les autorités locales à la gestion d’une école (Malsawm Initiative –TMI) pour les enfants ayant des besoins spéciaux.

Les volontaires forment les professeurs et les parents de l’école aux soins des enfants et à leurs besoins spécifiques et encouragent le rôle de la communauté locale dans ce processus. Inspirés par leur travail, les membres de la communauté ont apporté leurs services et leur temps de façon volontaire ; c’est ainsi que 25 enfants handicapés ont maintenant accès à l’éducation et à un soutien professionnel.

Pauzagin Tonsing, Secrétaire du Centre for Community Initiative (Centre d’initiative communautaire), une section de la Malsawm Initiative, explique : "À notre grande surprise, depuis que les Volontaires des Nations Unies sont avec nous, la réaction des parents et de la communauté a évolué de manière positive, et à présent, nous avons souvent des parents qui recherchent (…) l’admission de leurs enfants de temps à autre."

La volontaire locale vietnamienne Vuong Thi Dung, âgée de 22 ans, apporte un soutien scolaire aux enfants en mathématiques, Vietnamien et Anglais depuis cinq ans. À cause d’une pathologie rare du rachis, Dung enseigne à plus de 50 étudiants assise ou couchée sur son lit. "Du fait de ma capacité à aider les autres, je ne me considère pas comme une personne handicapée. Ma vie prend tout son sens, au quotidian", dit-elle. Dans le cas de Dung, le volontariat n’a pas seulement aidé à casser les stéréotypes qui empêcheraient sa pleine participation au sein de la société, mais il a aussi donné un sens et un but à sa vie.

Pour améliorer d’avantage l’appui aux victimes de la traite d’êtres humains, l’ONG Serbe ASTRA Action Contre le Trafic, a eu recours à deux Volontaires en ligne ONU, à travers le service Volontariat en ligne du programme VNU, pour la recherche et la synthèse de meilleures pratiques sur le traitement thérapeutiques envers ce groupe-cible. Les Volontaires en ligne ONU ont établi des guides pratiques comprenant des recommandations de traitements à suivre.

"Étant habituée à un haut niveau d’activité professionnelle, je trouvais la vie d’un étudiant doctorant solitaire assez frustrante, alors j’ai commencé à chercher des occasions pour dédier mon temps libre à quelque chose d’important", confie Lucija Zigrovic de Croatie. Les guides ont aussi été diffusés lors d’une conférence d’avocats qui représentent des victimes de la traite d’êtres humains afin d’améliorer leur perception de leur état psychologique.

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse 2014, rejoignez-nous pour célébrer les millions de jeunes volontaires à travers le monde qui, quelle que soit leur situation, assument leur part, et plus, pour améliorer les vies de milliers d’autres autour d’eux. Nous leur devons notre gratitude, non seulement pour leurs actions, mais aussi pour leur persévérance, leur idéalisme et optimisme. Ils représentent une réelle inspiration pour nous tous.

Bonn, Allemagne